L’attaque-tique de la tique

Tique © BriteSciences 2014

Tique © BriteSciences 2014

Depuis quelque temps, dans le sud du Québec, un nouvel ennemi rôde. Il vit dans les prairies et les bois, à l’affût sur les hautes herbes. Il se laisse sournoisement tomber sur sa proie. Et là, c’est le drame. La tique vous pique, et comble de malheur, elle risque de vous transmettre la maladie de Lyme, la babésiose et même l’anaplasmose.

Le drame surtout est qu’actuellement bien des promeneurs ne la connaissent pas, ne la reconnaissent pas et sont incapables de se prémunir des joyeuses maladies que la tique transporte.

La tique, Ixodes scapularis pour les intimes, a besoin de sang chaud pour vivre. Qu’il vienne du cerf de Virginie, de la souris à pattes blanches ou d’Homo sapiens l’indiffère profondément.

Du point de vue anthropocentrique, l’incroyable avantage de la tique par rapport au moustique ou à la mouche noire, c’est qu’elle prend du temps avant de se mettre à table.

Je m’explique :

  • Elle vous tombe dessus. [En fait, elle s’accroche à vous quand vous passez à côté d’elle] Vous n’avez rien senti et vous n’avez rien vu.
  • Elle cherche la meilleure table. Vous savez, celle qui est au fond de la salle, à la chaleur et au calme (l’arrière des oreilles, le creux du genou, la nuque, les alentours du nombril…).
  • Elle s’assied, serre sa serviette autour de son cou puis commence à creuser votre peau. Elle insère sa tête, solidifie son assise avec un peu de cément puis se met à manger.

Ces préparatifs prennent 24 heures. Vingt-quatre heures où la tique est présente sur votre corps sans rien vous transmettre.

 

Il est donc relativement facile de se prémunir contre les infections transmises par les tiques :

  1. Se « détiqueter » au retour de votre promenade (vous et votre compagnon à quatre pattes). Vous les verrez courir entre les poils pour tenter de vous échapper.
  2. Ôter la tique quand elle est attachée. Attention, il faut enlever la tique avec sa tête. Pour cela, on utilise une pince à tiques et on dévisse ou on attrape la tête avec une pince fine et on tire perpendiculairement à la peau.

 

Ah oui, n’essayez pas de l’écraser comme un vulgaire maringouin, elle a la peau très dure. Préférez les surfaces rigides : vos ongles.

 

Une bonne lecture : La maladie de Lyme, par l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie, 30 mai 2014.

Mise à jour 10/05/2016 : le billet Tiques 101 vous explique comment éviter les tiques et comment vous en débarrasser.

 

Galerie d’images :

Présence des tiques au Canada

Répartition des tiques au Canada - © Odgen et al, 2009 CMAJ

Répartition des tiques au Canada – © Odgen et al, 2009 CMAJ et Santé Montérégie

Une tique qui a faim (mais qui n’en a plus pour longtemps)

Tique

Tique

Une tique qui a (bien) mangé

Tique repue

Tique repue

Deux modèles de pince à tiques 

Pince à tiques

Pince à tiques

Pince à tiques

Pince à tiques

Mode d’emploi pour se débarrasser d’une tique incrustée

Comment se débarrasser d'un tique en trois étapes

Comment se débarrasser d’un tique en trois étapes

 

2 commentaires

  1. Vous dîtes: « Ah oui, n’essayez pas de l’écraser comme un vulgaire maringouin, elle a la peau très dure. Préférez les surfaces rigides : vos ongles. »

    Attention, j’ai lu à différents endroits, qu’il ne faut surtout pas écraser son ventre, car son sang peut infecter des petites plaies sur notre peau. On recommande même d’utiliser des gants, ou du moins, bien se laver les mains au savon après les manipulations avec la tique. Et, si une personne se ronge les ongles, bon moyens de s’infecter???

    Les informations et conseils de toutes parts sont morcelées et souvent incomplètes et plus ou moins exactes quelque soit la source, il en va de même dans les communiqués provenant des Agences de Santé, selon la région, d’une province à l’autre, d’un professionnel à l’autre et d’un pays à l’autre. Il faut avoir lu beaucoup et voir ce qu’en pensent plusieurs spécialistes dans le monde pour constate qu’il y a loin d’un consensus sur cette maladie (prévention, diagnostique, traitements) et pour différentes raisons (complexité de la bactérie et de ses co-infections, recherche insuffisante, méconnaissance, formation inadéquate, climatique et bien sûr politico-économique. Cependant certaines sommités ressortent plus que d’autres du lot et poussent fort pour qu’il y aie plus de cohérence et de transparence.
    Heureusement, car durant ce temps les personnes atteintes se multiplient et sont pour la plupart « charriées » d’un examen à l’autre, d’un spécialiste à l’autre, puis mal diagnostiquées, mal soignées, sur-médicamentées et pire, face aux multiples symptômes, à leur récurrence et à l’aggravation, certains médecins dépassés se méprennent et vont jusqu’à humilier leurs patients et les traiter comme des malades imaginaires. Finalement tout le monde y perd au change, en souffre et cela se répercute sur la crédibilité de l’ensemble des professionnels de la santé. Et ceci, sans compter les sommes faramineuses englouties dans le système et les familles ruinées et désespérées!

    Je suggère à tous de consulter le site de la Fondation canadienne des maladies de Lyme (Canlyme):http://canlyme.com/
    Ainsi que l’Association québécoise de la maladie de Lyme (AQML):http://aqml.ca/
    Ils ont également leur site sur Facebook pour partager.

    Merci de votre attention,
    Murielle Bernard

    1. Bonjour,
      Merci de votre commentaire.
      Se laver les mains est un excellent réflexe à développer, quelle que soit la bête que l’on manipule.

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